vendredi 21 août 2009

ouverture #2 : réflexion

Pour ouvrir la cuisine sur la salle a manger, nous allons devoir faire une ouverture de 3m de large dans un mur en pisé. La grosse différence avec l'ouverture précedente (ouvrant le salon sur la salle à manger) est que ce mur porte les pannes du toit, du coup la charge n'est pas la meme.
Pour calculer la charge nous avons utilisé les abbaques de boisphiles :
Charges des sols, charge du toit, charge du mur : en tout 24 tonnes s'appliquent sur la portée de 3m, trop risqué de la faire en bois (quoique...) nous avons décidé de faire le linteau avec des IPN (profilé metallique en I).

C'est là que Matthieu nous a rendu un grand service en faisant le calcul des contraintes sur l'IPN, nous permettant de dimmensionner l'IPN en fonction de la flech souhaité.
On a pris une fleche de 1/500 (c'est la norme en rénovation apparement)
Pour info :  la fleche=la torsion max du linteau en son milieu.

Aprés calcul et simulation Mathieu nous propose 1IPN de 200mm de haut/100mm de large/ 8mm d'épais sur la partie verticale dans le cas ou la liaison avec le mur en chaque bout est un encastrement. Dans le cas ou on considere cette liaison comme une rotule il faut 3 IPN pour supporter la charge.

Dans notre cas je pensais faire un jambage avec des moellons de 15cm+un encastrement dans le pisé de 25 à 30cm : donc on peut considerer qu'on a un encastrement (40 à 45cm d'encastrement). Donc un IPN suffirait.

Au final le mur fait 42 cm d'épais, don on mettra probablement entre 2 à 4 IPN pour s'assurer...

Attention : le gros défaut des IPN est de creer un point dur dans la structure de la maison, du coup des fissures pourront apparaitre dans les murs au cause de ce point dur... mais franchement je me sens pas de faire cette ouverture avec des poutres en bois, le calcul est trop incertain (le module de young dépend des caractéristique du bois...)

Question mise en oeuvre :
1 : On pensait d'abord piquer le mur verticalement au bord, pour poser les jambages en moellons (piquer bien profond dans le sol pour faire une base en beton bien solide)
2 : ensuite on creuse 1 coté horizontalement sur 20cm de profond et 10 cm de haut et on pose 2 IPN de 200mm.
3 : on fait la meme chose de l'autre coté
4 : on fait un coffrage autour des IPN pour les cacher, MAIS COMMENT???... si vous avez une idée on est preneur.
5 : on enleve le pisé en dessous


Voilou pour les réflexions,
Merci à Matthieu pour le calcul!

6 commentaires:

Unknown a dit…

Je poste le commentaire de Thierry Baruch :
Salut Simon,

J'ai essayé de poster un commentaire sur ton blog mais je n'y arrive pas. J'ai l'impression qu'il y a un souci car je rencontre le même problème sur plusieurs notes.

Bravo pour ta restauration. Par contre, pour la barre d'IPN, je suis un peu sceptique. Une belle pierre avec une belle poutre par dessus pour repartir la charge et éviter un point de rupture sur la pierre me semblerait plus cohérent et plus éconologique avec ta restauration. Mais bon, je suis très loin d'être un pro en ouverture.

@ cogiter.

Unknown a dit…

et la suite de ses remarques :
Heu, 24 tonnes, c'est impressionnant mais ce n'est pas tant que ça. Si tu prend par exemple un "simple mortier" à la NHL5. Un dalle d'une épaisseur d'une poutre a une résistance de 50 kg au cm2, soit pour une surface de 120 x 10 cm, c'est à dire de 1200 cm2 = 1200 x 50 = 60 000 kg. Soit 60 tonnes.

Donc une bonne pierre aidé d'une bonne poutre en bois, ça devrait le faire. Je sais qu'un copain a fait lui-même son ouverture (maison en pierre donc dans une maison en pisé : beaucoup plus simple) en 1 journée. Il a mis 2 ou 3 linteaux en chêne. On pourrait peut-être envisager un chantier école (www.formaterre.com) chez toi, qu'en penses-tu ?
Je viens d'avoir la réponse de Stéphane :
"De tete, sapin, en intèrieur, quasi tous les bois sont utilisables. Le risque premier de dégradation, c'est l'eau, donc en gros c'est surtout a l'extérieur qu'il faut être prudent sur les essences.

Ecrit par : Thierry Baruch | 28.08.2009

Unknown a dit…

Un linteau en bois+jambage en pierre est plus cohérent avec le batiment, plus beau etc... je suis d'accord avec toi.

Par contre je n'ai pas la possibilité de garantir à 100% la resistance à la contrainte de 24tonnes sur des poutres dont le module de young est approximatif et dépendant d'une multitudes de facteurs : essence, secheresse,...

Je n'ai pas trouver d'artisan qui acceptait de faire cette ouverture en bois... si quelqu'un a une adresse, je suis preneur!
Simon

Unknown a dit…

Je vais revoir mon calcul en prenant le module de young du chene, version pessimiste : 9MPa. L'objectif et d'avoir la section necessaire pour une fleche maximum de 1/500 de la portée (3m).

On a deja fait ca pour la premiere ouverture, et le calcul donnait une section de 13*13cm en 3 poutres... mais la portée était bien plus faible (2,50m) avec une masse moitié moindre...
La suite aprés le calcul...
Simon

benoit a dit…

bonjour Simon.

Bravo pour ton blog, conscilier travaux et résumé pour en faire profiter tout le monde c'est du job.

Je m'adresse à toi car je suis dans la même situation que toi.

Je viens de racheter une vieille maison en pizé et je compte faire une ouverture dans un mur en pizé de 50cm environ.

En fait je veut élargir une porte existante (90x220) dans des côtes de 200x220.

Cette ouverture se situe au rez dz chaussé de la maison sur un mur qui porte la structure lambourde et parquet de l'étage.

Je voulais creuser le pizé au dessus de la porte pour y passer des chevrons que j'étayerai en plus de l'étayage de l'étage.

Je compte faire des jambages en bois debout (carrés de chênes de 20x20)et un linteau de plusieures poutres d'IPN de 200x20x10.

Pourrais-tu me donner ton avis.

Si d'autres lecteurs lisent ce message et pensent pouvoir me conseiller je laisse mon mail.
benoit.maret@wanadoo.fr

Encore bravo pour ton blog et essais de mettre plus de photos.

Unknown a dit…

C'est bien intéressant. Est-ce que vous savez comment faire des armoire sur mesure pour la cuisine? Merci pour cet article.